En France, la vidéosurveillance automatisée divise sur les questions de sécurité et de protection des libertés individuelles. L’article 7 du projet de loi sur les Jeux olympiques et paralympiques légalise son utilisation pour des fins d’expérimentation jusqu’à la fin de 2024.
Si la mesure est soutenue par Les Républicains et le Rassemblement national, les associations de défense des libertés individuelles dénoncent une atteinte à la vie privée et à la liberté d’expression. Cet article examinera les enjeux de cette décision et les réactions qu’elle a suscitées.
L’IA pour la surveillance de l’événement
Suite à l’adoption de l’article 7 du projet de loi relatif aux Jeux olympiques et paralympiques en France, la question de la surveillance automatisée par vidéo est devenue une source de controverse. Cette mesure autorise l’utilisation de cette technologie sophistiquée jusqu’à la fin de l’année 2024, où les images de caméras fixes et de drones sont analysées par un logiciel afin de détecter tout comportement ou situation suspecte et d’alerter les autorités.
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Une atteinte à la vie privée ?
Malgré les arguments avancés par le gouvernement pour garantir la sécurité des Jeux olympiques, les associations de défense des libertés individuelles s’inquiètent que cette décision ne soit qu’un prétexte pour normaliser la vidéosurveillance automatisée dans l’espace public. Elles considèrent que cela porte atteinte à la vie privée et à la liberté d’expression des citoyens et ont exprimé leur opposition à cette mesure.
Amnesty International s’inquiète
Amnesty International s’est récemment inquiétée de la légalisation de la vidéosurveillance automatisée en France, exprimant la crainte d’un « avenir dystopique ». Selon cette organisation, l’adoption de cette technologie pour assurer la sécurité publique représente un projet politique dangereux qui pourrait potentiellement entraîner de graves violations des droits humains.
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« Réapprovisionner l’appareil de sécurité avec une surveillance de masse pilotée par intelligence artificielle » pourrait compromettre la vie privée des citoyens, notamment en permettant une collecte massive de données personnelles. Amnesty International estime donc que les gouvernements doivent envisager des mesures de sécurité alternatives qui ne portent pas atteinte aux droits fondamentaux des individus.
Des interrogations sur son utilisation
Les associations de défense des libertés individuelles expriment leurs inquiétudes quant à l’utilisation de la surveillance automatisée, soulignant son efficacité limitée dans la lutte contre la criminalité et les risques de violations des droits humains.
Un retour en arrière impossible ?
Des recherches ont montré que les événements sportifs majeurs ont tendance à servir de catalyseurs pour renforcer la sécurité. Par exemple, après l’expérimentation de la vidéosurveillance lors des Jeux olympiques de Londres en 2012, cette technologie a été déployée dans les rues de la capitale britannique. De même, la Coupe du monde de football de 2018 en Russie a entraîné l’utilisation généralisée de la reconnaissance faciale dans tout le pays.
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