Un geste audacieux, stratégique ou conventionnel ? Le PDG d’OpenAI Sam Altman annonce faire un don d’un million de dollars au fonds d’inauguration de Donald Trump.
Alors qu’en France, cela pourrait être perçu comme un soutien politique évident, aux États-Unis, cette situation soulève des questions quant aux relations stratégiques entre le secteur de la Tech et la nouvelle administration Trump.
Sam Altman d’OpenAI & Trump : Un soutien financier surprenant ?
Sam Altman a récemment révélé son intention de faire un don d’un million de dollars au fonds d’inauguration du président élu Donald Trump.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un effort de plusieurs entreprises technologiques, visant à établir des relations constructives avec l’administration Trump, alors que le pays se prépare à des changements majeurs dans le domaine de la politique et de la régulation technologique.
Il faut néanmoins souligner que Sam Altman a un parcours politique en évolution :
- En 2019, il a organisé une collecte de fonds pour soutenir le candidat démocrate Andrew Yang.
- En mai 2020, il a fait un don de 250 000 dollars à une organisation (American Bridge 21st Century) qui soutenait le candidat Joe Biden.
Aux États-Unis, contrairement à la France, il est courant de voir des personnalités politiques changer de camp sans être jugées comme des girouettes. Cette flexibilité permet aux individus de s’adapter aux évolutions des contextes politiques et économiques et montre que le soutien à un candidat peut être stratégique… plutôt qu’idéologique.
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Pourtant, Open AI regorge de Démocrates !
Malgré ce don d’un million de dollars, OpenAI, l’entreprise reconnue depuis la sortie de ChatGPT, a recruté des cadres ayant une expérience dans des administrations démocrates. On retrouve parmi eux :
- Chris Lehane, ancien avocat à la Maison Blanche sous Bill Clinton.
- Aaron Chatterji, ancien économiste senior dans le Conseil des conseillers économiques de Barack Obama.
Ce recrutement pourrait refléter une volonté de naviguer habilement dans un paysage politique complexe, tout en poursuivant une mission axée sur l’IA. Une volonté d’Open AI d’apparaitre neutre politiquement ?
La vision de l’IA de Trump
Dans une déclaration écrite, Altman a exprimé sa confiance en la capacité de Trump à « diriger notre pays vers l’ère de l’IA », affirmant qu’il veut soutenir les efforts du président pour garantir que l’Amérique reste à la pointe de l’innovation technologique.
Ami d’Elon Musk qui a lancé Grok, il est certain que Donald Trump est considéré comme « IA compatible » par les géants de la Tech. On peut imaginer que Donald Trump, à partir du moment où les IA sont faites aux États-Unis, cela lui convient. Et que, pour la régulation, il sera peut-être moins tatillon que l’on peut l’être en Europe !
Une tendance globale parmi les géants de la tech ?
Sam Altman n’est pas seul dans cette démarche. Des entreprises comme Amazon et Meta, qui ont chacune annoncé un don d’un million de dollars au même fonds d’inauguration, montrent une tendance parmi les géants de la Tech à renforcer leurs relations avec l’administration Trump.
Cette approche collaborative pourrait être uniquement stratégique, nous sommes aux Etats-Unis !
Rappelons également que Donald Trump a eu des différends très forts le patron d’Amazon Jeff Bezos, concernant la couverture médiatique du Washington Post. Il a également vivement critiqué les pratiques de Meta, accusant ses plateformes de censurer les voix conservatrices.
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Finalement, les géants de la tech aux États-Unis font un pas en avant vers Donald Trump, que ce soit par opportunité ou pour le bien de leur business. Peu importe leur objectif, il est certain que ces démarches contribuent globalement au dynamisme des États-Unis, qui restent et resteront sûrement à la pointe de l’IA dans les années à venir. La France devrait-elle s’en inspirer ? Dites-nous ce que vous en pensez en commentaire !
Source : New York Times
Source : Forbes
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