Top 5 des professions juridiques qui peuvent être remplacées par l’intelligence artificielle

Le domaine juridique a longtemps été considéré comme l’un des plus complexes et intouchables face à l’automatisation. Pourtant, avec l’avènement de l’intelligence artificielle, même ce domaine pourrait bien voir certaines de ses fonctions remplacées ou profondément modifiées.

En France, la justice est perçue comme une institution robuste, nécessitant une grande expertise humaine. Mais elle est vue également comme une machine administrative très lente, qui peut entrainer des frustrations chez les plaignants et les victimes.

L’IA pourrait changer la donne en remplaçant certains métiers, en optimisant des tâches fastidieuses ou répétitives, et en permettant de gagner du temps sur des processus longs et coûteux.

Quels métiers juridiques peuvent être remplacés par l’IA ?

Cet article, rédigé par l’équipe de Yiaho, se propose d’explorer les métiers juridiques les plus susceptibles d’être impactés par l’IA, qu’il s’agisse de greffiers, d’avocats, de juges, mais aussi d’autres fonctions que l’on n’associe pas toujours directement à cette révolution technologique. Voyons cela ensemble.

1. Les greffiers remplacés par l’IA ? Une tâche administrative automatisable

Les greffiers jouent un rôle clé dans l’administration judiciaire. Ils sont responsables de la gestion des documents et de la tenue des registres dans les tribunaux, une tâche souvent fastidieuse mais essentielle au bon fonctionnement du système judiciaire. Leur mission inclut la transcription des procès-verbaux, l’enregistrement des jugements, et la gestion de la documentation des affaires juridiques.

L’intelligence artificielle peut déjà accomplir certaines de ces tâches de manière plus rapide et plus précise que l’humain. Par exemple, des systèmes automatisés de traitement de texte et de reconnaissance vocale peuvent transformer instantanément des discours en documents écrits, éliminant le besoin de transcription manuelle. Des solutions d’IA spécialisées pourraient aussi classer, organiser et retrouver des documents légaux en quelques secondes, facilitant ainsi le travail de gestion administrative.

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De plus, l’automatisation pourrait significativement réduire les erreurs humaines, ce qui est un atout crucial pour la rigueur nécessaire dans la justice. Les greffiers, tout en restant indispensables dans certains contextes, pourraient voir leur rôle réduit ou transformé vers plus de supervision et de contrôle des systèmes automatisés.

2. Les assistants juridiques : un travail de recherche largement automatisé

Les assistants juridiques, qui soutiennent les avocats en réalisant des recherches juridiques et en préparant des documents, sont déjà en train de voir leurs missions transformées. L’une des tâches majeures des assistants est de parcourir des milliers de décisions de justice, des textes de loi, et des articles juridiques pour construire des dossiers solides. Cela prend du temps et nécessite une grande attention aux détails.

Là où l’IA intervient, c’est en rendant ces recherches beaucoup plus rapides et précises. Notre plateforme Yiaho par exemple peut d’analyser des millions de décisions et de textes juridiques en quelques secondes, en fournissant une synthèse des informations pertinentes pour un cas donné. Cela pourrait à terme rendre obsolète une grande partie du travail de recherche manuel effectué par les assistants juridiques.

Toutefois, l’IA n’a pas encore la capacité de comprendre toutes les nuances des lois et des situations humaines complexes. Les assistants juridiques ne disparaîtront donc pas complètement, mais leur rôle pourrait évoluer vers davantage de tâches à plus forte valeur ajoutée, comme l’interprétation de données complexes ou la gestion de projets juridiques.

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3. Les avocats : vers une profession en mutation ?

L’idée que l’IA pourrait remplacer des avocats est sans doute l’une des plus controversées. Le métier d’avocat repose non seulement sur une connaissance pointue du droit, mais aussi sur la capacité à plaider, négocier et conseiller les clients dans des situations souvent complexes. Cependant, certaines facettes du métier peuvent être automatisées.

L’IA est déjà utilisée dans certains cabinets pour automatiser des tâches routinières comme la gestion des contrats, la préparation des documents juridiques et la vérification de conformité. Dans des domaines comme le droit des affaires, l’IA peut rédiger des contrats standards, effectuer des audits légaux, et même détecter des incohérences dans des accords complexes.

En revanche, pour ce qui est de plaider en cour ou de gérer des négociations délicates, les compétences humaines resteront probablement irremplaçables. La dimension humaine, l’intuition et la capacité à lire entre les lignes, sont des éléments qui échappent encore à l’IA.

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Toutefois, il n’est pas exclu qu’à l’avenir, les avocats puissent être secondés par des systèmes d’IA qui les aident à formuler des stratégies plus efficacement, basées sur l’analyse prédictive de décisions passées.

4. Les juges : une assistance, mais pas une substitution totale

La question de savoir si les juges pourraient être remplacés par l’IA est délicate. Un juge ne se contente pas d’appliquer la loi ; il doit aussi interpréter des faits, évaluer les arguments des parties, et rendre des décisions en tenant compte des circonstances particulières de chaque affaire.

Cela dit, l’IA pourrait déjà assister les juges dans certains aspects de leur travail. Des systèmes de prédiction judiciaire, tels que COMPAS aux États-Unis, sont capables d’analyser des données et d’émettre des recommandations concernant, par exemple, les risques de récidive ou la durée des peines.

En France, des outils similaires pourraient être développés pour aider les juges à prendre des décisions plus éclairées en s’appuyant sur des algorithmes capables de comparer des affaires similaires et de prédire les résultats potentiels.

Cependant, laisser l’IA décider seule des peines ou du sort des affaires serait hautement controversé et risquerait de poser des problèmes éthiques majeurs. L’impartialité de l’IA, souvent influencée par les données sur lesquelles elle est formée, peut mener à des biais involontaires. Le rôle du juge est profondément ancré dans l’éthique, la justice sociale et l’équité, des concepts que l’IA peine encore à intégrer de manière fiable.

Mais savez-vous qu’en Estonie, une IA peut aider la justice et prendre aussi des décisions ? Voici plus d’informations à ce sujet à travers cette vidéo :

5. Les notaires : un métier en mutation partielle

Le métier de notaire, qui consiste à authentifier les actes juridiques et à garantir leur conformité, pourrait également être partiellement remplacé par l’IA. En France, les notaires jouent un rôle important dans des transactions comme les ventes immobilières ou la rédaction de testaments. L’IA pourrait automatiser une grande partie du processus de vérification des documents et d’analyse des contrats, ce qui pourrait réduire le temps et les coûts associés à ces transactions.

Des initiatives telles que les « smart contracts » basés sur la blockchain pourraient même aller plus loin en rendant certaines transactions automatiques et vérifiées sans besoin d’un notaire humain. Par exemple, un smart contract pourrait exécuter une transaction immobilière dès que toutes les conditions sont remplies, sans intervention humaine.

Cependant, les notaires ne sont pas seulement des techniciens de la loi ; ils apportent également un conseil personnalisé, et ils sont responsables en cas de problème ou d’erreur. L’aspect humain de leur rôle – rassurer les clients, les conseiller sur des questions sensibles – ne pourra sans doute pas être remplacé par une IA.

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6. Autres professions juridiques potentiellement touchées

Outre les métiers déjà mentionnés, d’autres professions dans le secteur juridique pourraient également être impactées par l’IA. Par exemple :

• Les huissiers de justice, qui délivrent des actes judiciaires et exécutent des décisions de justice, pourraient voir une partie de leur travail automatisée, notamment dans la gestion des documents et des procédures de suivi.
• Les juristes d’entreprise, qui conseillent les entreprises sur des questions légales, pourraient également être amenés à s’appuyer de plus en plus sur des outils d’IA pour la gestion des contrats, la veille réglementaire, et l’analyse des risques.
• De même, les médiateurs, qui aident à résoudre des conflits sans passer par un procès, pourraient être assistés par des IA capables de proposer des solutions de compromis basées sur des analyses de cas similaires.

Selon certains professionnels et influenceurs dans la tech, la justice sera, un jour, remplacée par l’intelligence artificielle. Voici une vidéo courte mais explicite :

Conclusion : un secteur en pleine évolution

Se plaindre des avancées technologiques revient un peu à l’époque où les maréchaux-ferrants critiquaient l’arrivée des voitures. Ces dernières, en révolutionnant le transport, ont accéléré les déplacements tout en supprimant certains métiers, mais en en créant de nouveaux.

Est-ce que l’intelligence artificielle va provoquer un phénomène similaire dans le domaine juridique ?

Si l’IA est en mesure de transformer le secteur juridique, elle ne remplacera pas pour autant l’humain dans tous les cas. Les métiers juridiques nécessitent souvent une grande expertise, de l’empathie et des compétences en communication qui échappent encore à la machine. Cependant, l’IA sera sans doute un outil puissant pour améliorer l’efficacité, réduire les coûts, et permettre aux professionnels du droit de se concentrer sur les aspects les plus complexes et créatifs de leur travail.

Dans un avenir proche, les juristes qui sauront maîtriser ces nouvelles technologies seront en mesure de gagner un avantage concurrentiel, tandis que ceux qui refuseront l’automatisation pourraient être désavantagés.

Il est donc crucial pour le secteur juridique de se préparer à cette transition, qui pourrait bien transformer la manière dont la justice est rendue en France.